sur le droit pénal, « parce qu’il serait utile pour Sto arrivando! nation, qui manquait encore de beaucoup de lumières sur ce sujet.”
Une riche correspondance se développa les années suivantes, dans laquelle Franklin demanda également conseil au jeune érudit napolitain, y compris son avis sur les constitutions que s‘étaient donné les treize anciennes colonies d’Amérique après 1776, et lui envoyant une copie du livre imprimé à Philadelphie qui les contenait .
Il s’agit d’un livre perdu qui se trouve probablement encore dans une quelconque bibliothèque privée des héritiers du juriste et philosophe napolitain, peut-être en ligne féminine, dans un des palais de la famille.
La correspondance se termina par une lettre du 14 Octobre 1787 que Benjamin Franklin, désormais président de l’État de Pennsylvanie, écrivit à Gaetano Filangieri pour l’informer de l’approbation, le 17 Septembre 1787, de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique, en y joignant une copie du texte de la Constitution à peine sortie de l’imprimerie.
La nouvelle était accompagnée d’une demande de 9 copies du troisième volume sur le droit pénal, et de 8 copies des volumes suivants de la Science du Droit, publiés entre temps par Filangieri.
Le troisième volume fut l’objet d’une lettre de Filangieri à Franklin, encore à Paris, du 21 Mars 1784, avec laquelle il lui envoya une feuille de ce volume marqué de la lettre “V”.
Cette page, identifiable également par ses anomalies de style, comprenait la proposition d’établir que le premier acte de procédure pénale soit de demander à l’accusé s’il plaidait coupable, une disposition qui figure dans le sixième amendement à la Constitution des Etats-Unis de 1791, qui prévoit le droit de l’accusé d’être informé des faits qui lui sont reprochés.
L’hommage envoyé par Franklin à Filangieri le 14 Octobre 1787 arriva à Naples le 1er Juillet 1788, alors que la tuberculose avait commencé à miner plus sévèrement la santé de Filangieri, qui s’éteignit trois semaines plus tard, le 21 Juillet 1788, à Vico Equense .
Ce sera la femme de Filangieri, Charlotte Frendel, qui répondra à Benjamin Franklin, dans une lettre envoyée de Naples le 27 Septembre, 1788, dans laquelle elle l’informa de la mort de son conjoint et répondit à la demande de Franklin, nous offrant ainsi la certitude que les copies de l’oeuvre de Filangieri atteignirent leur destinataire.